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 When the Sun Sets... [Libre]

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Erin Cooper

Erin Cooper


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MessageSujet: When the Sun Sets... [Libre]   When the Sun Sets... [Libre] Icon_minitimeDim 17 Mai - 5:27

[HJ: (F) indique qu'Erin parle en français.]

12h25
Appartement d’Erin, South Park District, Los Angeles

Driiiiiiiiiiing ! Driiiiiiiiiiiiing ! Driiiiiiiiiiiiiiiiiing !

Erin sursauta, repoussa les draps du bout des pieds, se trémoussa à droite et à gauche dans l’espoir vain de s’approcher de sa table de chevet et… tomba au sol.


« Foutu téléphone de merde ! cria-t-elle à elle-même avant de saisir son cellulaire. Quoi !

- Houlà… Je rappelle plus tard, si tu veux…

- Andrew ? Pourquoi est-ce que tu… Bon, vas-y, mais vite,
lança l’inspectrice tout en se frottant les yeux pour les faire rester ouverts.

- C’est seulement que… Steenwick, il m’a mis dans ta nouvelle équipe et je voulais que tu le saches.

- Et ça ne pouvait pas attendre plus tard ? Merde, Andrew, tu sais quelle heure il est ?

- Et bien, il est midi et demi…

- Exactement. Bon, tu veux te rendre utile ? Trouve-moi des informations sur un certain Padre Destino et une fille de Paris… Lizzie Hargreaves, quelque chose comme ça. Oh, et sur Jeremy Hawkins également.

- Le patron du Cube ? Bon… Je peux faire ça, oui… À quelle heure penses-tu venir au bureau ?

- Dans deux ou trois semaines. »


Sans attendre de réponse, Erin raccrocha et retourna de peine et de misère sur son lit. Il ne lui fallut que quelques secondes pour se rendormir.

***


16h57
Siège du LAPD

17h, l’heure où… l’heure où on rentre au bureau alors que tout le monde vient de terminer sa journée. Quelques inspecteurs lui lancèrent des regards en la croisant. C’est qu’Erin avait encore d’énormes poches sous les yeux, sans parler de ses cheveux en bataille. En se réveillant à 16h00, elle n’avait pas placé son apparence dans ses priorités… Elle se dirigeait tranquillement vers son bureau quand elle vit Andrew en ressortir.

« Ah, Erin ! Comme tu ne venais pas… Tout est sur ton bureau. Je me préparais à partir, mais… La journée a été longue, mais je peux toujours rester pour…

- C’est bon, Andrew. Retourne chez toi.

- Merci Erin. »


L’homme poursuivit son chemin vers la porte principale. Apparemment, elle allait être seule pour se taper tous les rapports de la journée… Merveilleux… Tout simplement merveilleux… Quand l’inspectrice entra dans son bureau, elle dut se forcer pour ne pas rebrousser chemin. Le nombre de rapports semblait avoir doublé depuis la veille ! Avec un long soupir, l’inspectrice s’assit et jeta un coup d’œil rapide sur les dossiers. Andrew semblait avoir fait du bon travail, au moins. Dans un premier temps, Erin décida de se pencher sur le rapport de laboratoire qui traitait des écailles trouvées la veille.

" La prochaine fois que vous allez faire une visite aux bureaux des Men In Black, prévenez-moi. J’aimerais bien y aller un jour ! " Confuse, Erin relut la page plusieurs fois. À quoi est-ce que cela rimait ? Une seconde feuille avait été jointe au dossier... L’inspectrice parcourut des yeux l’image qui y était collée. Elle avait beau avoir déjà parcourut des rapports scientifiques par le passé, elle devait avouer que ce qu’elle voyait ressemblait plus à un gribouillis qu’autre chose. En-dessous de l’image, une note manuscrite avait été ajoutée en termes d’explications. " Ça, c’est supposé être l’ADN de ton reptile. Le tas de matière inconnue semble, par je-ne-sais quel miracle, former une mégastructure en hélices. En gros, prend de l’ADN humain et mets-en dix ou quinze de large. J’estime donc qu’il s’agit d’un Xarglob de la planète Zylon XV. " Un peu plus bas, une seconde note. " Sérieusement, ça n’a rien de terrestre ce truc. Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne sors plus dehors passé 18h. "

« Mais qu’est-ce que c’est que ce merdier… »

On cogna à la porte. Erin leva la tête et fut surprise d’y voir Andrew.

« Ouais… Je me suis dit que ça faisait un peu salaud de te laisser te taper tout ça toute seule… Et puis, je n’ai rien de prévu pour ce soir de toute façon.

- Merci.

- Si je peux me le permettre, qu’est-ce qu’il y avait de si spécial à propos de ce Jeremy Hawkins ? Il semble réglo.

- Non, il cache quelque chose. Je ne sais juste pas quoi… »


Andrew ouvrit le dossier d’Hawkins.

« Tout est là. Il est né à Londres, mais il a été élevé ici à L.A. par un couple d’amis du père biologique. Sa vie a été tranquille et il n’a pas de casier judiciaire. Rien de spécial à propos de lui.

- Et pour sa famille biologique ?

- Son père était un cinglé. Exorciste, quelque chose du genre. Il a été assassiné il y a quelques années. Les autorités locales ont toujours suspecté le demi-frère de Jeremy d’avoir commis le meurtre, mais il a complètement disparu de la circulation peu de temps après. »


Un exorciste… Cela pouvait expliquer de nombreuses choses, à commencer par la tendance de Jeremy à croire certaines "choses". Toutefois, cela pouvait autant l’inculper que le blanchir. Elle ne pouvait pas donner de verdict avec si peu d’informations.

« Bon, merci. Tu as trouvé quelque chose sur ce Padre Destino ?

- Ah, lui… »
L’espace d’un instant, une lueur sembla habiter les yeux d’Andrew. Erin haussa un sourcil, mais la lueur disparut aussi vite qu’elle était apparue. « Padre Destino, anciennement connu sous le nom du Cardinal Alessandro Baldacci. Il est né en 1882 à…

- Quoi ?! Tu veux dire qu’il a… »
Erin prit quelques secondes pour compter. « Il a presque 130 ans ? Voyons, c’est n’importe quoi ! Je ne crois pas que ce soit même possible de vivre jusqu’à cet âge !

- Peut-être, mais c’est ce que j’ai trouvé ! Il a vécu presque la moitié de sa vie au Vatican. Un peu après la 2e Guerre mondiale, il meurt d’une crise cardiaque, mais on réussit à le ramener à la vie. C’est là qu’il prend le nom de Padre Destino et qu’il fonde… »
Andrew fouilla un moment dans le dossier. « Ah, voilà ! Il fonde l’Église pour le Culte de Dieu et de Satan. Voilà une photo de lui prise en 2000. »

Cette fois-ci, Erin s’effondra sur son bureau. L’homme sur la photo semblait avoir 60 ans à peine, alors qu’en réalité il approchait les 120 ans… Dans quoi s’était-elle embarquée ? Elle n’avait qu’à tous les embarquer et les amener à l’hôpital psychiatrique le plus près, ça lui épargnerait bien des problèmes… Elle craignait déjà ce qu’elle allait apprendre sur la femme. Un coup d’œil vers son collègue, qui sembla comprendre son air totalement béat.

« Je n’ai aucune "Lizzie Hargreaves", mais j’ai une "Elizabeth Hargreaves". Heureusement, ce n’est pas un nom très commun en France. Et elle, elle semble réglo. Une journaliste tout ce qu’il y a de plus classique. Elle a bossé pour quelques journaux amateurs, puis elle s’est installée au Paris Match. Elle y a travaillé jusqu’en 2007.

- Et après ?

- Nada. Plus aucune trace d’elle.

- Tu as essayé de contacter le Paris Match ?

- Oui… Son supérieur m’a donné son numéro personnel en me demandant que vous le rappeliez personnellement.

- Bon. Allez, tu peux retourner chez toi. Je vais finir ça moi-même.

- D’accord. Bonne soirée. »


Andrew quitta la pièce et referma la porte derrière lui. Erin, désormais seule, décrocha le téléphone et composa le numéro que lui avait indiqué son collègue. Après quelques sonneries, un homme décrocha.

« Mademoiselle Cooper, je présume ?

(F) - Oui. Pourquoi… en private ?

- C’est Lizzie qui me l’a demandé un peu avant qu’elle ne… parte. Elle désirait disparaître… Apparemment, elle avait rencontré un homme du nom de Destino. Elle semblait lui porter une confiance aveugle… Elle m’a demandé de la cacher de tous, sauf si ce Destino venait me donner le nom de quelqu’un... Et il m’a appelé ce matin pour me donner votre nom.

(F) - What the... Où Lizzie être ? Je parler à elle ?

- Je... Je vais vous envoyer les documents demain. J’avoue ne rien y comprendre moi-même. Vous ne pouvez pas parler à Lizzie, je suis désolé.

(F) - Why ? Je parler à Lizzie !

- Désolé. Lizzie se repose à Sainte Anne.

(F) - St. Ann ? Where is St. Ann ?

- Sainte Anne est un hôpital psychiatrique à Paris, mademoiselle Cooper. »


***


20h15
South Main Street, Downtown District, Los Angeles

Le soleil était déjà de l’histoire ancienne quand Erin sortit des bureaux du LAPD. Il n’y avait qu’une trentaine de minutes de marche jusqu’à son appartement, mais dans le froid qui régnait dehors, l’inspectrice ne voulait pas trop s’y attarder. Ce qu’elle venait d’apprendre ne cessait de lui revenir à l’esprit. Un peu plus et elle se serait sentie en plein conte fantastique. Des exorcistes, des personnes âgées de 130 ans, des complots dignes des pires thrillers… À quand les lutins et les schtroumpfs ?

La rue était anormalement vide. Pas une auto, pas un seul passant, rien… À croire que la température avait immobilisé la ville dans une prison de glace. Et, bizarrement, le doute commençait à s’installer dans l’esprit que l’inspectrice.
" Sérieusement, ça n’a rien de terrestre ce truc. " Cette phrase revenait sans cesse dans sa tête. Erin faisait l’aller-retour sur cette même rue tous les jours, mais aujourd’hui, elle avait des frissons dans le dos qui n’étaient pas seulement provoqués par le froid. Pour se rassurer, elle porta la main à son Colt. " Je ne sais pas pour vous, mais moi je ne sors plus dehors passé 18h. " Il était quoi là, 20h ? Malgré les lampadaires, il commençait à faire affreusement noir dans cette rue… Soudain, un bruit dans une ruelle près d’elle la fit sursauter.

« Il y a quelqu’un ? »
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Béate Da Corello
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MessageSujet: Re: When the Sun Sets... [Libre]   When the Sun Sets... [Libre] Icon_minitimeDim 28 Juin - 3:30

    HJ : encore immensément désolée pour le retard ^^"""

    Le Dragon’s Day, 7h21.

    Attablée devant son petit déjeuner, Béate lisait les journaux du matin. Tous ne parlaient encore que de l’accident du centre ville, la veille, qui avait causé plusieurs morts et fait de nombreux blessés. Tout en sirotant son thé au jasmin, l’Italienne parcourut d’un œil attentif l’un des articles : « Mais peut-on vraiment dire que cet accident en était un ? » - disait la journaliste, une certaine Becky Holmwood. « Certains témoins déclarent avoir aperçu un homme d’une vingtaine d’année, aux longs cheveux blancs, et qui plus est armé d’une chaîne sur les lieux de ce soi-disant "accident". Alors, hallucination collective, mensonge de la police pour "protéger" ses concitoyens , ou véritable ignorance de leur part ? La question reste ouverte… »

    « Elle ne manque pas de culot cette petite, pour critiquer aussi ouvertement le LAPD. », remarqua Béate avec un sourire. Un pli soucieux barrait néanmoins son front. Un homme d’une vingtaine d’année, aux longs cheveux blancs… A sa connaissance, il n’y avait qu’un seul être au monde répondant à cette description : Rhaziel, l’un des Jumeaux Maudits, ange renégat et ex-Maître du Paradis. Et même si on le disait enfermé à tout jamais dans une autre dimension, cet accident au centre ville suivait de trop près l’incendie du panneau Hollywood à son goût. Non vraiment, il fallait qu’elle sache… qu’elle sache si tout cela n’était qu’une troublante coïncidence, ou si le temps était venu pour ses prédictions de se réaliser…

    La démone plia soigneusement le journal, puis avala d’un trait ce qu’il lui restait de thé. De grands bouleversements, le retour de forces anciennes et puissantes. Passé et présent se mêlant pour ne faire qu’un. Et la mort, partout, toujours. C’était ce qu’elle avait prédit, avant même que les premières tempêtes de neige de l’histoire de la Californie ne s’abattent sur Los Angeles. Si Rhaziel était effectivement de retour, cela voudrait dire que l’histoire se répétait bel et bien… comme deux ans auparavant, à Paris. A l’époque, la presse américaine avait glosé pendant plusieurs semaines sur les actes de terrorisme dont était victime la capitale française : l’attentat de l’aéroport Charles De Gaulle, celui du Louvre, et une foule d’autres. Les responsables n’avaient jamais été trouvés ; mais nul Immortel n’ignorait ce qui c’était réellement passé : une Guerre Céleste, rien moins que ça - ou plutôt le sanglant règlement de compte des Jumeaux Maudits.

    Quelques minutes plus tard, l’Italienne se retrouvait assise en tailleur à même le plancher de sa chambre, au centre d’un cercles de bougies et de cristaux blancs. Input, murmura t-elle sans perdre de temps, et la vision la happa pour ne plus la lâcher. Nuit. Une femme, marchant seule dans la rue. Bruit de poubelles s’entrechoquant violemment dans la ruelle voisine. La femme sursaute. Appelle : « Il y a quelqu’un ? » Pas de réponse. Elle presse le pas. Derrière elle, deux yeux jaunes s’allument dans l’obscurité. Vision fugitive d’un long corps blanc ondoyant en silence. Claquement de machoires. Du sang gicle. Repu et satisfait, le serpent couleur d’albâtre s’évanouit dans la nuit.

    Avec un grognement, Béate ouvrit les yeux, se libérant de l’univers phantasmagoriques de ses visions. Dépitée, elle secoua la tête. Elle n’avait rien appris, sinon que cette garce de Mania ferait bientôt une nouvelle victime pour satisfaire ses vertigineux appétits. Apparemment, si elle voulait en apprendre un tant soit peu sur ce qui se tramait à Los Angeles, elle allait devoir y mettre du sien… Avec un soupir résigné, la démone se leva, griffona rapidement un mot pour Solemn, puis quitta l’appartement et la boutique. La journée promettait d’être longue…

    _____________________


    South Main Street, Downtown District, 20h12.

    Toute la journée, Béate n’avait cessé de crapahuter à travers Los Angeles, mais ce qu’elle avait appris en valait largement la peine. Ainsi, l’Usurpateur s’était bien libéré de ses chaînes… Mais que venait-il faire dans la Cité des Anges ? Tout en réfléchissant, l’Italienne se frottait vigoureusement les épaules pour se réchauffer. Dieu, qu’il faisait froid… A ce rythme là, elle se serait transformée en glaçon avant même d’atteindre Chinatown. Glaçon… Glaçon ! Soudain, la réalité heurta de plein fouet la démone. Comment avait-elle pu ne pas comprendre, ne pas deviner ? Toute cette neige, ce temps exécrable… Bien sûr, c’était SA marque… Après tout, l’un de ses pouvoirs n’était-il pas le contrôle climatique ? Et cela expliquait l’arrivée de son frère en ville… Oh, comme elle avait été stupide !

    Trop occupée à se reprocher sa bêtise, Béate n’aperçut pas l’ammoncellement de poubelles devant elle, et en fit tomber une qui roula au sol dans un fracas métallique. Une voix retentit alors dans la rue adjacente : « Il y a quelqu’un ? » La démone fronça les sourcils. Cette voix… elle l’avait déjà entendue quelque part. Avançant le plus silencieusement possible, elle distingua bientôt dans la rue devant elle, à la lumière vacillante des réverbères, la silhouette d’une jeune femme brune. Non, se reprit-elle aussitôt. Pas n’importe qu’elle femme… Celle de sa vision ! Et si elle ne se trompait pas, cela voulait dire que… L’Italienne frémit en sentant l’aura malsaine de Mania, non loin de là. Elle n’allait quand même pas laisser cette traînée boulotter une malheureuse humaine sous ses yeux !

    Fermement décidée à empêcher un carnage, la démone libéra son aura à pleine puissance. Le message était clair, même pour sa stupide consœur : passe ton chemin. Espérant de tout cœur que cette vipère rousse abandonnerait la partie sans insister, Béate quitta l’abri de sa ruelle sombre, pénétrant dans le cercle lumineux des lampadaires. La jeune femme frémit devant sa brusque apparition, mais se reprit immédiatement, semblant attendre que la nouvelle venue prenne la parole.

    « Vous ne devriez pas vous promener seule dans les rues par les temps qui courrent, miss… Ca peut être dangereux. » - déclara d’une voix douce l’Italienne pour engager la conversation. Son cerveau tournait à plein régime. Si la démone-serpente ne renonçait pas d’elle-même à son repas du soir, Béate ne serait pas de taille à l’en dissuader. Et de toute façon, pas question qu’elle risque sa vie pour une inconnue. La seule chose à faire était d’éloigner le plus possible cette pauvre fille d’ici…
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Erin Cooper

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MessageSujet: Re: When the Sun Sets... [Libre]   When the Sun Sets... [Libre] Icon_minitimeJeu 2 Juil - 3:01

C'est étrange comme parfois ce en quoi on a cru pendant des années peut vouloir s'effondrer en l'espace de quelques heures. Elle n'était pas de ces fanatiques religieux qui croient que la Terre se trouve au centre de l'univers. Elle avait d'ailleurs toujours apprécié regarder des films de science-fiction à la X-Files. Ce n'était que ça après tout, de la fiction. Croyait-elle qu'ils étaient seuls dans l'univers ? À vrai dire, elle ne s'était jamais vraiment donné la peine d'y réfléchir. Les chances pour que cela soit le cas étaient si minimes qu'elles en étaient négligeables, en fait. Mais de là à ce que les Aliens viennent sur Terre pour kidnapper et sodomiser des gens dans leur sommeil en vue de préparer une invasion à la Independance Day, il y avait une différence. Il ne s'agissait là que d'une mythologie holywoodienne.

Et pourtant...

Et pourtant, le laboratoire n'avait trouvé aucune correspondance terrestre aux écailles qu'elle leur avait envoyé... Il y eut un nouveau bruit dans la ruelle. Cette fois-ci, elle sursauta plus fort que la première fois.


* Si ça se trouve, les Men In Black vont effectivement se pointer ici... *

Un peu d'humour ne pouvait faire de mal, mais, malgré ses efforts, elle ne réussit ni à sourire, ni à ralentir son coeur qui battait la chamade. S'il continuait ainsi, elle allait mourir d'une crise cardiaque bien avant de se faire tirer par le laser désintégrateur d'un petit homme vert.

Erin s'arrêta d'un coup sec et mit une main sur son front. Pendant une dizaine de secondes, une douleur intense l'assaillit. C'est comme si lui entrait un millier d'aiguilles dans le crâne, un peu comme lorsque l'on mange de la crème glacée trop rapidement. Cela fut suivit, quelques instants plus tard, par une légère sensation de nausée. Sans doute n'était-ce que dû à la fatigue qu'elle accumulait depuis quelques jours.

Et c'est là qu'elle la vit... Une femme au corps élancé, probablement dans la mi-trentaine. Ses traits assez prononcés l'identifiaient clairement comme une Européenne. Une Espagnole, peut-être, ou alors une Italienne ou une Grecque. Erin n'aurait su dire pourquoi, mais quelque chose en elle lui hurlait de ne pas s'en approcher. C'était comme si l'air autour de cette femme était plus lourd, plus... malsain.


« Vous saviez que dans presque tous les cas, la personne qui s'annonce en disant ce genre de phrase est celle qui a quelque chose à cacher ? Je retourne chez moi, rien de plus, rien de moins. Et croyez-moi, avec le salaire que je gagne, ça ne vaut pas la peine que vous voliez mon porte-feuille... »

Avec un regard droit dans les yeux de l'autre femme, Erin reprit sa marche. C'était surtout pour se donner du courage qu'elle avait donné un tel discours. Malheureusement, cela n'avait pas eut l'effet escompté et la policière ne put réprimer un frisson glacé dans son échine lorsqu'elle passa aux côtés de l'Européenne. Bien malgré elle, sa main vint se poser d'instinct sur le révolver qu'elle portait à sa ceinture... On n'est jamais trop prudent.

Erin se permit de jeter un coup d'oeil derrière elle. La femme ne semblait pas vouloir la suivre. Bien... Pour une raison qu'elle ne pouvait s'expliquer, elle la mettait mal à l'aise. La policière passa devant une nouvelle ruelle. Celle-ci semblait plus calme que l'autre, toutefois. Sans doute n'avait-ce été qu'un animal errant. Sa fatigue, combinée à l'étrange rapport du laboratoire, avait suffi à affecter sa logique... Ce n'est toutefois qu'au tout dernier instant qu'Erin se jeta au sol. La poubelle qui venait d'être projetée lui passa tout juste au-dessus de la tête et finit son chemin au milieu de la rue. Il ne fallut à l'inspectrice qu'une seconde pour dégainer son arme. Elle la pointa dans la ruelle, mais il faisait malheureusement trop noir pour qu'elle puisse voir quoi que ce soit.


* C'était quoi, merde ! *

« Tu t'es frotté à la mauvaise personne, mon gars. LAPD ! Sors de cette ruelle les mains en l'air et je ne veux pas de conneries. »


Seul le silence lui répondit. Une goutte de sueur descendit lentement le long du visage d'Erin alors qu'elle se levait. C'est alors qu'il y eut du bruit. Subtil au début, mais de plus en plus prononcé. On aurait dit que quelqu'un rampait dans la neige... Et soudain, deux yeux reptiliens s'ouvrirent à quelques mètres d'elle à peine. Un serpent complètement blanc, mais, étrangement, elle n'en voyait que la tête... C'est alors qu'elle réalisa... La neige... Il se déplaçait sous la neige pour rester inaperçu...

Erin voulut reculer, mais elle réalisa que ses pieds étaient plantés au sol à cause de la peur qui lui paralysait le corps. À en juger par les bosses dans la neige, le serpent devait bien mesurer deux mètres... Un anaconda albinos en plein coeur de Los Angeles et, pourtant, elle pouvait parfaitement comprendre que personne ne l'ait vu auparavant. Une foule de questions traversaient l'esprit de la policière. Comment était-il arrivé là ? Comment pouvait-il survivre à ce froid ? Était-il la cause de certaines des disparitions ? Mais, surtout, qu'allait-elle faire devant un reptile de 100 kg qui semblait l'avoir choisie pour son encas ?
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Béate Da Corello
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MessageSujet: Re: When the Sun Sets... [Libre]   When the Sun Sets... [Libre] Icon_minitimeMar 7 Juil - 9:19

    En temps normal, Béate aurait souri à la réplique de la demoiselle, mais là, sa répartie l’agaçait prodigieusement. Mécontente, la démone poussa un grognement inaudible, tout en cherchant une phrase susceptible de retenir l’humaine. Mais avant qu’elle n’aie pu dire quoi que ce soit, celle-ci s’était déjà éloignée… en direction de la ruelle où se tenait tapie Mania. L’Italienne poussa un cri :

    « Non, pas par l… »

    A ce moment-là, l’une des poubelles de la ruelle fut projetée à plusieurs mètres, et ce n’est que de justesse que l’humaine parvint à l’éviter. Elle se releva aussitôt, arme au poing, et se mit à invectiver l’immense serpent qui rampait vers elle… Tout en admirant le cran de la jeune femme, Béate jura, furieuse. Cette garce de serpente se moquait ouvertement d’elle, en ignorant son avertissement de cette façon. Ce simple fait, plutôt que la vue d’une innocente sur le point de trépasser, convainquit l’Italienne d’aider cette dernière. Oh bien sûr, elle savait pertinemment qu’elle n’avait aucune chance de vaincre Mania par la force, mais il n’était pas question qu’elle aie a supporter son regard condescendant et railleur. Tout, plutôt que subir un tel affront !

    Restant à quelques distances de la démone-serpent et de sa victime, Béate analysa rapidement la situation. Le pouvoir hypnotique de Mania, sinon la peur que sa forme serpentine inspirait, retenait prisonnière la jeune humaine plus sûrement que n’importe quelle entrave. Quelques secondes encore, et L.A. aurait à déplorer une nouvelle disparition… Mais cette fois, la démone antiquaire comptait bien empêcher cela. Déjà, une idée faisait jour dans sa tête. Prudemment, elle avança de quelques pas, son aura démoniaque toujours déployée au maximum. Puis, comme elle en avait tant l’habitude avec Solemn, elle s’adressa mentalement à sa détestable consœur :

    Béate -Tu ne devrais pas faire ça… - commença t-elle d’un ton parfaitement indifférent. La réponse, moqueuse, ne se fit pas attendre.

    Mania - Ah oui ? Et pourquoi donc ? Tu espères peut-être m’arrêter ?

    Béate - Certainement pas. Je ne suis pas inconsciente ni stupide, répliqua séchement la fière Italienne. Mais c’est un conseil que je te donnes : renonces à cette humaine, ou il t’arrivera des ennuis.

    Mania - Des « ennuis » , rien que ça… Dans la ruelle, le serpent nivéen se dressa de toute sa hauteur, ses yeux jaunes toujours fixés dans ceux de l’humaine, et claqua des machoires d’un air menaçant. Cette femme est à moi, c’est ma proie, je l’avais repérée la première. N’espères pas me la voler !

    Béate - Loin de moi cette idée, et de toute façon, je goûte très peu au cannibalisme. Mais n’oublies pas non plus quel est mon pouvoir… Si cette femme meurt, tu le regretteras amèrement.

    Cette fois, Mania ne répondit pas tout de suite. Elle semblait se demander dans quelle mesure elle devait croire les paroles d’une voyante… Puis finalement, elle demanda d’une voix méfiante :

    Mania - Tu aurais vu quelque chose ?

    Béate - Oui, répondit Béate en se félicitant mentalement. Le poisson avait mordu à l’hameçon, il ne lui restait plus qu’à le ferrer complètement. Cette fille… - reprit-elle, sa vie appartient déjà à un autre - un démon puissant, d’après ce que j’ai vu. Elle n’en n’est même pas consciente elle-même, mais tout ce qu’elle voit ou apprend lui est directement transmis. C’est une espionne de choix, et nul doute que sa perte provoquerait une grande colère chez son maître…

    Mania - Tu oublies que moi aussi je suis puissante…

    Béate - Allons ma chère, tu sais comme moi que cette puissance dont tu parles dépend du bon vouloir de tes « protecteurs » … Et je doute qu’ils lèvent le petit doigt pour t’aider si par ta faute ils se trouvent dans une situation délicate, lâcha d’un air absolument ravi l’Italienne.

    Le gigantesque serpent blanc émit un sifflement furieux, puis se détendit brusquement vers l’humaine et lui arracha son arme. D’un formidable coup de machoires, il la broya et la laissa tomber au sol, inutilisable. Puis il fit demi-tour et disparut dans les profondeurs de la ruelle, sa voix résonant encore dans l’esprit de Béate : Si j’apprends que tu m’as menti, tu me le paieras, Oracle…

    ***


    Une fois l’aura de l’abominable démone évanouie au loin, Béate réduisit enfin l’intensité de la sienne avec un soupir de soulagement. Elle avait eu de la chance, beaucoup de chance que Mania gobe sa petite histoire… mais maintenant, elle risquait de payer de sa propre vie les risques qu’elle avait pris pour sauver celle d’une parfaite inconnue. Enfin… il n’était plus temps d’y penser.

    Devant elle, l’humaine miraculée semblait enfin reprendre ses esprits, et contemplait d’un air désolé son arme détruite. Béate ne voyait pas ses yeux, mais devinait sans peine les interrogations qui devaient la traverser. Et puis, se souvint-elle, elle avait dit appartenir à la police ! Peut-être faisait-elle même partie de ceux qui enquêtait sur les meurtres de ces derniers mois… ou sur les évènements causés par l’arrivée de Rhaziel. Par réflexe, Béate retira ses gants, et s’avança vers la jeune femme. Elle était curieuse de connaître l’identité de celle qu’elle avait sauvée.

    « Je vous avait dit que ça pouvait être dangereux, miss… » - lança Béate d’une voix posée, tandis que la demoiselle se tournait vers elle à son approche. Elle la scrutait intensément, avec méfiance, comme si elle cherchait à déterminer qui était réellement l’Italienne. Rien d’étonnant à ce qu’elle se pose des questions, songea la démone, quand on savait que pendant tout le temps où cette pauvre fille était restée à la merci du serpent, Béate quand à elle n’avait pas bougé d’un cil ni montré le moindre signe d’inquiétude.

    « Et je vous rassure, je n’en veut pas le moins du monde à votre argent. » - ajouta t-elle avec un petit sourire, espérant que cette fois cette humaine ne l’a fuierai pas.
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Erin Cooper

Erin Cooper


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MessageSujet: Re: When the Sun Sets... [Libre]   When the Sun Sets... [Libre] Icon_minitimeVen 10 Juil - 22:26

Devant les yeux horrifiés de l’inspectrice, l’anaconda se dressa sur toute sa hauteur. Il fixa sa proie pendant un instant avant de claquer des mâchoires. Erin, son arme toujours pointée vers la créature, voulut faire feu. Ses doigts, toutefois, refusèrent d’obéir. Elle avait beau se concentrer de toutes ses forces, rien n’y faisait. Elle restait là, complètement paralysée par la peur, incapable de bouger ne serait-ce que d’un millimètre.

* Allez Erin, reprends-toi ! Tu as déjà vu pire que ça ! *

Barons de la drogue, mafieux, meurtriers, tueurs en série… Au cours des dernières années, elle avait dû affronter les pires spécimens de l’espèce humaine. Jamais la peur n’avait pris le dessus. À chaque fois, elle s’était laissé guider par le flot d’adrénaline dans ses veines. Jamais elle n’avait hésité à entrer dans une planque gardée par des dizaines d’hommes armés. Jamais elle n’avait donné raison aux craintes qui auraient pu l’envahir… Et pourtant, voilà qu’elle se trouvait immobilisée par un simple animal. C’en était presque surnaturel.

Mais le reptile, lui, ne faisait rien… Il était là, dressé devant elle, et il la fixait sans bouger. Puis, quand finalement il attaqua, Erin crut sa dernière heure arrivée. Curieusement, toutefois, l’anaconda se contenta de lui arracher son arme et, en un puissant coup de mâchoire, il broya le revolver. Puis, après un dernier regard vers sa proie, il se retourna et disparut dans la nuit.

À l’instant où le reptile la quitta des yeux, Erin sembla reprendre le contrôle sur son corps. Au même moment, la nausée qui la menaçait depuis quelques minutes disparut comme par magie. La policière prit une bonne goulée d’air pour calmer les battements de son cœur. Et c’est là qu’elle vit son arme complètement broyée, au sol. Un Colt Anaconda… Ironique, non ? Il y avait quelque chose qui clochait, toutefois. Plusieurs choses en fait, mais une en particulier avait frappé Erin alors qu’elle regardait les restes de son arme d'un air abbatu.

L’Européenne s’approcha d’elle et Erin ne put s’empêcher de la scruter – après tout, son étrange arrivée avait été suivie de l’apparition de l’anaconda peu de temps après – mais elle se contenta de tendre la main vers elle, l’index brandi dans un geste qui lui demandait de garder le silence pendant un moment.


« Un instant… Juste… Un instant… » Erin retourna auprès de son arme et s’accroupit devant elle. Le métal avait été percé par les dents du serpent et le revolver lui-même s’était déformé sous la force des mâchoires de l’animal. « C’est… impossible ? Il faisait quoi… deux mètres ? … Jamais un serpent ne pourrait… Un crocodile peut-être, mais un serpent ? … Et encore… Plus un requin blanc qu’un crocodile… » Erin entra la main dans sa manche, pour ne pas détruire de preuves, puis elle prit son arme et la suspendit devant ses yeux. « Tout simplement incroyable… »

Sans même s’en rendre compte, Erin s’était mise à faire des allers-retours devant la ruelle. Son cerveau fonctionnait à plein régime, à un point tel que la présence de l’Européenne était passée en second plan.

« Focus, Erin. Focus… Qu’est-ce que je sais… Qu’est-ce que je sais… Bon, on a un incendie à Hollywood… Des écailles noires… Origine inconnue sur Terre… ADN trop complexe… Bon, et maintenant ? … J’ai un anaconda albinos à Los Angeles… En plein hiver, il ne devrait pas survivre… Et pourtant… Et il est fort, très fort… Trop fort… Il est très intelligent aussi… Pourquoi se contenter d’arracher mon arme s’il ne sait pas ce que c’est… Il connaît les armes et il n’a pas peur des humains… Et il n’a pas attaqué… Il voulait simplement m’impressionner ? »

Erin se retourna devant l’autre femme. Celle-ci avait à peine bougé, d’ailleurs. Il y avait quelque chose de louche en elle, mais pour le moment c’était bien le dernier des soucis de l’inspectrice. Pour le moment, c’était comme si son esprit était parti ailleurs… La policière s’avança vers sa vis-à-vis et pointa un doigt dans sa direction.

« Admettons… Oui, admettons que la science soit plus développée qu’elle n’y parait… Ça c’est déjà fait, non ? Les gouvernements font toujours leurs recherches dans un secret total… Alors qu’est-ce qui nous dit qu’ils n’ont pas essayé de modifié des gênes de reptiles ? Un serpent plus intelligent et plus fort, qui aurait le sang chaud ? Une sorte de prototype pour l’espèce humaine… Et certains d’entre eux auraient pu s’échapper… L’armée ne dirait rien là-dessus… Ils ne disent jamais rien… Et à quoi ressemblerait l’ADN d’un tel animal ? Il serait étrange, du genre que l’on n’a jamais encore vu sur Terre… Tout concorde, non ? »

Erin s’arrêta et fixa l’Européenne. C’était comme ça à chaque fois que la policière se lançait dans une réflexion poussée. Il lui fallait absolument quelqu’un à qui parler, à qui exposer ses théories. C’était comme ça que ça fonctionnait. Elle se fichait complètement de savoir si l’autre y connaissait quelque chose, tout ce dont elle avait besoin, c’était d’une autre personne. La plupart du temps, il s’agissait d’un autre inspecteur, mais parfois, comme maintenant, le flot de paroles allait se percuter contre un parfait inconnu. Puis, dans le but d'obtenir l'attention de l'Européenne, Erin posa la main sur son épaule.

***


Quelques rues plus loin


L’adolescente ouvrit les yeux. Elle regarda un moment autour d’elle, puis poussa un long soupir. Toutes les foutues rues de cette ville étaient identiques…

« Alors, tu as vu quelque chose ?

La fille se retourna vers celle qui avait parlé. C’était sa copie conforme… Physiquement, du moins. Les personnalités des Jumelles n’auraient pu être plus différentes. C’était à se demander comment elles avaient pu se supporter pendant de si nombreuses années.

« Peut-être…

- Althe ! Un jour, tu vas devoir apprendre à me faire confiance !

- Après ce que tu as fait à Tenochtitlan ? Plutôt mourir.

- C’était il y a six siècles ! C’était… différent…
supplia l’adolescente, les larmes aux yeux.

- Et par ta faute, on a perdu la moitié du clan… Et moi j’ai été prise avec toi… »

La gifle fut violente. Rageusement, Teoya essuya la larme qui coulait le long de sa joue. Althe la fixait, bouche bée devant le geste que venait de poser sa sœur.

« Je sais ce que j’ai fait… Je sais les conséquences que cela a eu… Et si je pouvais… » Teoya déglutit difficilement avant de poursuivre. « Si je pouvais sacrifier ma vie pour empêcher tout cela, je le ferais… Mais ça ne fonctionne pas comme ça… Nous allons les ramener, Althe, ajouta-t-elle d’un ton plus doux.

- Il y avait un serpent, commença l’adolescente, non sans pousser un soupir. Et une autre femme… Son aura était puissante. Démoniaque, mais moins malveillante que beaucoup d’auras de ceux de sa race.

- Et tu as vu où c’était ?

- Non… J’ai dû quitter le corps de la femme. J’avais l’impression que si je restais plus longtemps, la démone sentirait ma présence.

- Allez, on va continuer à marcher. On finira bien par leur tomber dessus…

- Tu as toujours été trop optimiste, Teoya,
souffla Althe pour elle-même avec un sourire discret…
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