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 Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire

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Rhaziel
Béate Da Corello
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Béate Da Corello
۞ I am the One who knows. ۞

Béate Da Corello


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Age : 33
•| Statut / Occupation : ۞ Démone indépendante, antiquaire & voyante à Chinatown, certainement la meilleure indic' de L.A.
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MessageSujet: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeDim 5 Avr - 23:45

    • Fiche d'Identité

    • Nom :: Da Corello.
    • Prénom :: Béate.
    • Surnoms :: A Los Angeles, la plupart des gens connaissent Béate sous les noms d'Italienne ou d'Oracle, notamment dans la communauté chinoise de la ville ou chez ses pairs Immortels.
    • Âge :: 36 ans en apparence, 512 en réalité.
    • Date & lieu de naissance :: Le 12 mai 1497, à Venise.
    • Signe Astrologique :: Taureau.
    • Nationalité :: Italienne.
    • Statut / Occupation :: Démone indépendante, Béate possède un magasin d'antiquités au cœur de Chinatown, le Dragon's Day. Mais la belle italienne est surtout réputée pour être au courant de tout ce qui se passe à Los Angeles, ce qui fait d'elle une informatrice de choix pour les Immortels de la ville. Personne ne sait d'où lui vient une telle connaissance, la démone laissant quant à elle entendre que c'est uniquement grâce au vaste réseau d'indics qu'elle entretient.
    • Signes particuliers :: Béate peut, par simple contact, lire les souvenirs et l'histoire des gens qu'elle touche, et ce sans qu'ils s'en aperçoivent. Cette capacité marche sur les êtres vivant, mais aussi sur les objets ou même les lieux. Cependant, par prudence, la démone a toujours dissimulé le fait qu'elle possédait un tel pouvoir : qui aimerait voir son passé dévoilé à une inconnue ? Béate possède également un don de voyance, qui lui a valu son surnom d'Oracle. Enfin, de son passé d'humaine, elle a conservé une grande connaissance des plantes, et un talent certain pour la préparation de poisons, antidotes et autres philtres.



    • Histoire


    01. Adagio of Life and Death



    Venise, 18 octobre 1533.

    « Signora, ils arrivent !! » - lança d’un air affolé Francesca, la servante, alors que les premiers coups venaient ébranler la solide porte de chêne de la Casa Da Corello.
    « Merci, j’ai entendu ! » - répondit sèchement Béate. Tout en pestant contre la stupidité de sa domestique (qu’avait-elle à rester là à bailler aux corneilles ?) , la noble vénitienne acheva de monter quatre à quatre la volée de marches qui la séparait encore du premier étage de la demeure. Puis elle se retourna, et embrassa du regard l’immense vestibule de marbre blanc qui s’étendait maintenant en dessous d’elle. Pour le moment, la porte d’entrée encaissait sans trop de problèmes les chocs répétés de ses assaillants, mais Béate savait très bien que cela ne durerait pas. Qu’importe ! Le temps que les gardes du doge en viennent à bout, et fouillent toute la Casa pour la trouver, tout serait déjà fini.

    Sans perdre plus de temps, la signora Da Corello se détourna, et s’engouffra au pas de course dans un couloir. Ses jupes la ralentissaient, mais elle ne s’arrêta pas et traversa ainsi une enfilade de corridors déserts, avant de pénétrer finalement dans une pièce richement meublée. Il s’agissait du premier salon de ses appartements. Rapidement, Béate en verrouilla la porte, puis fit de même avec toutes les autres pièces attenantes. Chaque tour de clé représentait pour elle autant de minutes gagnées sur ses poursuivants. Enfin, la noble dame gagna sa chambre, son dernier sanctuaire, et s’y enferma. Au loin, elle percevait encore une série de bruits sourds et réguliers, preuve que les gardes chargés de défoncer la porte d’entrée n’y étaient pas encore parvenus. Parfait. Cela lui laissait du temps, assez pour finir ce qu’elle avait à faire.

    D’un pas vif, Béate se dirigea vers une coiffeuse à l’autre bout de la pièce. Machinalement, elle caressa un des angelots qui décorait son miroir, puis le tira brusquement vers elle, au risque de le briser. Il n’y eut cependant qu’un faible
    « clic » , et le miroir pivota. Un coffret était dissimulé derrière, que la fière vénitienne souleva avec une extrême précaution, comme si elle manipulait un objet rare et inestimable. Puis, toujours avec douceur, elle le déposa au sol, et l’ouvrit. A première vue, n’importe qui n’aurait distingué qu’un fatras d’objets disparates ; mais la signora, elle, n’aurait pas renoncé à la moindre de ces breloques pour tout l’or du monde… Ils étaient sa mémoire, son passé, ses souvenirs, et l’avaient accompagnés toute sa vie durant - fidèles compagnons de ses peines et de ses joies.

    Il y a des moments dans la vie où le temps semble s’arrêter, des moments où la plus infime seconde semble vous durer des heures. C’est à vrai dire ce qu’il se passa alors que Béate, le regard presque tendre, examinait le contenu de la cassette. Comme dans un rêve, elle saisit un premier objet : une couronne de fleurs, lierre et violettes sauvages, mais si ancienne et desséchée qu’elle s’effrita presque dans sous ses doigts. Elle datait de l’époque où elle n’était encore qu’une enfant. Elle était une Sandretti en ce temps-là, fille cadette du très respectable Niccolo Sandretti, et elle courait, courait dans la campagne et les champs de blé, petite fée espiègle et malicieuse… heureuse. Comme la vie était simple alors !

    Puis petite Béata avait grandi. Finies les escapades insouciantes, les rires et la tranquillité : elle était une noble, et ce statut comportait des obligations. A 15 ans, la jeune fille fut donc promise à un signore de 25 ans son aîné, Giuseppe Da Corello. Il était veuf, il était vieux, mais surtout, il était riche et d’une bien meilleure lignée qu’elle, petite nobliaude de province. Oh bien sûr, elle ne l’aimait pas, mais qui s’en souciait ? On ne se marie pas par amour au XVIème siècle. Leur union fut donc célébrée deux ans plus tard, comme convenu. Tous étaient venus : ses amis, son père qui n’avait agi « que pour son bien » , son jeune frère Vittorio, de deux ans plus jeune qu’elle… Même Domenico, l’aîné, avait quitté son régiment de l’armée pour assister aux noces de sa petite sœur. Que demander de plus ?

    Mais justement, la jeune épousée aspirait à beaucoup plus… Pas question de finir comme sa mère, mariée comme elle très jeune, et qui avait trouvé son seul échappatoire dans la mort - elle s’était laissée dépérir après la naissance de son troisième enfant. Béate, elle, serait libre. Libre de vivre sa vie comme elle l’entendait. Et rien ni personne ne l’en empêcherait, surtout pas son mari, cette immonde fin de race qui l’a considérait au mieux comme un ventre pour sa progéniture, au pire comme un meuble agréable à regarder… La décision de la jeune fille était prise, et elle ne cessa de l’appliquer pendant les années qui suivirent. Elle commença par faire venir auprès d’elle, à Venise, une habitante de son ancien village, qui avait jadis été la nourrice de Domenico. On disait la vieille Concetta un peu sorcière, et sans doute n’était-ce pas très éloigné de la réalité. Ce fut elle qui, lorsque Béate se retrouva enceinte moins d’un an après son mariage, lui procura des herbes abortives. Et ce fut également d’elle que la jeune signora apprit tout des mystères de la nature et des plantes… de l’art subtil des poisons.

    Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Interlude10wp7

    Loin, très loin du monde de souvenirs où elle était plongée, venant du fin fond de la maison, un bruit retentit - tirant Béate de sa torpeur. Elle reprit soudainement conscience de ce qui l’entourait : sa chambre, baignée par le soleil déclinant de fin d’après-midi ; le bruit de cavalcade dans les couloirs, qui se rapprochait de plus en plus ; et le coffre, ouvert à ses pieds, qui contenait toute sa vie… Presque à regret, la signora reposa la couronne de fleurs qu’elle n’avait pas lâchée pendant tout ce temps, et recommença à fureter, à la recherche d’un objet bien précis. Une partie d’elle était consciente du danger qui augmentait au fil des minutes, mais de nouveau, elle tomba en arrêt devant un vestige de son passé, et de nouveau, les souvenirs la happèrent.

    Cette fois, il s’agissait d’un petit sachet en tissu, contenant les pousses encore fraîches d’une plante. Digitalis purpurea, digitale pourpre, reconnut Béate avec un sourire. Réduite en poudre et mêlée à une infusion, ou même préparée telle quelle en décoction, la digitale est un poison extrêmement efficace : quasiment indécelable, et qui a la capacité de ralentir les battements du cœur… jusqu'à son arrêt complet. A vrai dire, la signora lui devait beaucoup de choses - à commencer par la mort de son mari.

    C’était en 1520 : depuis six ans - six longues années - qu’elle partageait la vie et la couche du signore Da Corello, et bien qu’il prit soin de l’honorer régulièrement de ses attentions, elle n’avait toujours pas d’enfant. Son ventre restait désespérément sec ; quand elle n’accouchait pas prématurément d’enfants mort-nés et difformes.
    « La pauvre » , murmurait-on sur son passage, « comme cela doit être dur pour elle… 23 ans, et toujours pas d’héritiers… Une vraie malédiction ! » Oui, se répétait Béate le soir même, en absorbant les précieuses herbes de Concetta, une vraie malédiction… Son mari, quant à lui, ne s’était toujours pas résigné à mourir sans descendance, et l’idée d’assassiner sa si belle (et si stérile) femme pour se remarier s’imposait peu à peu en lui. Il n’eut toutefois pas le loisir d’exécuter son projet, puisque ce fut lui qui fut retrouvé mort dans son lit, un beau matin de juillet. Arrêt cardiaque. Cela s’était fait simplement, en douceur, et comme il était déjà âgé, personne ne chercha plus loin. D’ailleurs, qui aurait-on pu suspecter ? Certainement pas la signora, qui versait des torrents de larmes sur le corps de son défunt époux.

    A la mort du vieux Da Corello, Béate hérita de tout ce qu’il possédait. Pourquoi avait-elle attendu autant pour le tuer, allez savoir, mais c’était désormais chose faite. Une nouvelle vie s’ouvrait devant elle, et elle comptait bien profiter de chacun de ses instants. Le statut de veuve offrait des avantages considérables, à commencer par une plaisante aura de respectabilité. Personne ne mettait jamais en doute sa parole, elle était reçue partout, et traitée comme une reine. Evidemment, il y avait des règles à respecter, des limites à ne pas dépasser - comme partout ailleurs ; mais durant ses années de mariage, la signora avait amplement eu le temps de les assimiler. Les treize années qui suivirent passèrent aussi vite qu’un songe pour la belle. Elle eut des amants, des amours ; des joies et des peines… en somme, une vie bien remplie, autant qu’elle pouvait l’être pour une femme de l’époque.

    Il y eut des deuils aussi. Des larmes, plus ou moins sincères, et de la souffrance. Parfois, Béate n’en était que la simple spectatrice, comme lors du décès d’une de ses amies en couches, mais bien souvent elle était la cause de ces événements malheureux. Le meurtre de son mari n’avait été que le commencement. Désormais, forte de la connaissance que lui avait apporté Concetta, c’était elle qui préparait ses décoctions funestes - poisons mortels et philtres obscurs. Telle une veuve noire à la piqûre fatale, Béate apportait la mort… Simples connaissances ou amis de longue date, nombreux furent ceux qui bénéficièrent de ses services. En ce XVIème siècle où l’empoisonnement était un phénomène de mode, la belle signora était comme une reine. Fière petite marchande de mort, crainte et révérée…

    Et pourtant aujourd’hui, tout ce qu’elle avait mis des années à construire - sa fortune, sa place dans la société ; tout cela allait disparaître… Rageusement, Béate abattit son poing sur le sol. Fournir l’aristocratie en breuvages mortels n’avait jamais été sans risques, elle l’avait toujours su et avait toujours agi en conséquence. Ne jamais dévoiler son identité, toujours utiliser des intermédiaires… Eliminer régulièrement toute piste qui aurait pu mener jusqu’à elle. Prudente, Béate l’avait été, et c’était cela qui lui avait permis de rester impunie jusqu’à présent. Mais apparemment, toutes les précautions dont elle s’était entourée n’avaient pas suffi… Et maintenant, voilà qu’elle était découverte, et que les gardes du doge venaient l’arrêter ! Elle serait probablement condamnée à mort, ou enfermée, ou bannie de la cité… Et même si elle en réchappait, sa réputation, elle, était perdue. Comment pourrait-elle supporter le poids de la disgrâce, les regards méprisants de ceux qui jadis l’adulaient, les murmures sur son passage ? Non, tout plutôt que d’endurer cela !

    Derrière Béate, la porte de la chambre trembla sous les premiers assauts de la garde. Dans moins d’une minute, ils feraient irruption dans la pièce… Mais il serait déjà trop tard. D’un geste sec, la signora referma le coffret, et se releva. Elle avait trouvé ce qu’elle cherchait. Rapidement, elle s’approcha de la fenêtre et l’ouvrit, sans prêter attention aux craquements de la porte qui s’intensifiait. L’arrière de la Casa Da Corello, où étaient situés ses appartements, n’était séparée du Canal Grande que par la largeur de la via Cantello. D’où elle se trouvait, Béate pouvait sentir le vent lui caresser la joue, elle pouvait entendre le bruit si proche de l’eau, goûter sur ses lèvres le parfum de la mer… Nous étions en fin d’après midi, et Venise, qui resplendissait sous les rayons pourpres et dorés du soleil couchant, bruissait de milles et une activités, annonciatrices du soir qui tombait. Tant de vie, songea Béate, alors que la sienne s’achevait… Le poignard glissa de ses mains, et le bruit de sa chute fut masqué par celui de la porte qui volait en éclats. Trop tard. Sur la robe de la dernière des Da Corello, une fleur carmin s’épanouissait déjà. J’aurais tant aimé lui dire adieu…

    Noir.


Dernière édition par Béate Da Corello le Mer 8 Avr - 22:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeMer 8 Avr - 22:15


    02. Lost in the Darklands



    Une éternité s’écoula, et j’ouvris les yeux. Au début, je ne vis rien, rien que du noir autour de moi. Puis peu à peu, mes yeux s’habituèrent à l’obscurité ambiante, et je distinguais ce qui m’entourait. Je me trouvais dans une sorte de grotte, allongée à même le sol en pierre. Un souffle d’air glacé me caressait le visage. Perplexe, je me relevais, époussetais machinalement ma robe, et portais la main à ma poitrine, là où le poignard avait pénétré la chair. Aucune trace de blessure. Je ne sentais même pas de douleur…

    « Mais où suis-je donc ?

    - Aux Enfers, madame. »

    Je sursautais, cherchant frénétiquement des yeux l’auteur de cette phrase sortie de nulle part. A priori, il n’y avait personne… « Ici. » , répéta la voix, comme si elle lisait mes pensées. Enfin, je l’aperçus : un petit homme, sec et rabougri, à la peau parcheminé et aux mains semblables à des serres. Assis à un pupitre à quelques mètres à peine de moi, un livre énorme ouvert devant lui et une plume d’oie posée à côté, il m’observait de ses yeux de fouine avec un air déplaisant. Derrière lui se dressait une porte gigantesque, aussi haute que la caverne elle-même.

    « Aux Enfers ? , répétais-je d’un air bête. Mais… »

    Je ne savais plus quoi penser. Etait-ce une mauvaise farce ? Je n’avais jamais cru à l’existence de Dieu, pas plus qu’à celle du Diable d’ailleurs. Oh bien sûr, comme toute bonne chrétienne je récitais mes prières tous les jours, et j’allais à la messe le dimanche, mais cela n’engageait à rien. Pourtant, j’étais bel et bien morte, il n’y avait pas de doute possible : le souvenir du poignard s’enfonçant dans ma chair était bien trop vif pour que je passe outre… Alors quoi ? Tout cela sonnait trop juste, trop réel - et de toute façon je ne rêvais pas. Les questions tourbillonnaient dans ma tête, mais je n’en posais qu’une seule.

    « Pourquoi ? »

    La Fouine se mit à rire.

    « On ne vous a donc rien appris sur Terre, madame ? Pas de pardon pour les suicidés ! Maintenant donnez moi votre nom, que je sache où vous irez…

    - Elle n’ira nulle part ! »

    La voix avait claquée, puissante, impérieuse, semblant jaillir de la paroi. Mon cœur fit un bond lorsque je la reconnus. Etait-il possible que… Il y eut un instant de flottement puis, sortant de l’ombre, la haute silhouette d’un homme se détacha et s’avança vers moi. J’écarquillais les yeux de surprise. Je ne m’étais pas trompée ! Cet homme, je le connaissais ! Pendant six mois, juste avant mon suicide, il avait été mon amant… Obéron Pellizzari, le Condottiere, puissant signore de Venise respecté du doge et de la noblesse… Comment pouvait-il être ici ? Etait-il… mort, lui aussi ? Non ! J’ouvrais la bouche, mais on me devança.

    « Seigneur Obéron ! Que… que faites vous ici ?

    - Je viens chercher l’humaine.

    - Mais… Vous n’y pensez pas, Seigneur ! , s'exclama la Fouine d'un ton geignard. C’est une damnée, elle doit aller à la Géhenne, elle…

    - Essaierais-tu de m’en empêcher ? »

    Obéron s’était exprimé avec calme, mais il y avait tant d’autorité et de menace contenue dans sa voix que son vis-à-vis sembla se ratatiner sur place. Sans plus s’en préoccuper, le Condottiere se tourna vers moi et me jaugea du regard, avant d’hocher la tête.

    « Suis-moi. » - me dit-il d’un ton qui n’admettait aucune réplique.

    Ne sachant que faire d’autre, je m’exécutais et lui emboitais le pas. Je ne comprenais toujours pas où j’étais, mais peut-être que le suivre m’apporterait des réponses ? Après s’être dirigé vers le mur d’où il semblait être apparu, Obéron murmura un mot, mais si bas que je ne le compris pas. L’air sembla alors se troubler, se distordre, et en une fraction de secondes, la caverne avait disparu. Je me trouvais désormais dans une salle ronde, faite de pierre noire. Encore une chose qu’il me faudrait éclaircir… Devant moi, mon guide avait déjà repris sa route, sans même s’inquiéter de savoir si je le suivais ou non. Vaincue, je soupirais, et me résignais à avancer. Mes questions attendraient…

    Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Interlude01x

    Pendant un temps que je jugeais interminable, je me contentais de marcher derrière mon beau signore, à travers un dédale de couloirs et de salles toutes plus différentes et surprenantes les unes que les autres. Le bâtiment dans lequel nous nous trouvions devait être particulièrement immense pour contenir autant de pièces ! Il semblait entièrement fait d’une mystérieuse roche noire, où brillaient à certains endroits d’étranges éclats bleutés. Ce matériau si spécial, tout comme les lieux que je traversais, m’intriguait profondément et je me serais volontiers arrêtée pour mieux l’observer, mais à chaque fois Obéron semblait deviner mon intention et me foudroyait d’un regard qui m’ôtait toute curiosité.

    Bizarrement, je n’osais rien lui dire et continuais de le suivre en silence, alors qu’en temps normal une telle attitude m’aurait fait sortir de mes gonds. A vrai dire, le signore Pellizzari que je connaissais semblait avoir totalement disparu, ou pire, n’avoir jamais existé… quand à l’homme que je suivais, il m’était tout à fait étranger, et je dois dire, m’effrayait quelque peu. Le silence dont il s’entourait, son allure imposante et majestueuse, la façon presque désinvolte qu’il avait de se faire obéir… C’était encore plus flagrant qu’à Venise. En ce moment précis, on aurait cru voir un fauve dangereux, un animal féroce et implacable en train d’arpenter son territoire. Il émanait de tout son être une aura de puissance contenue, de danger latent, comme si tout ici lui appartenait… jusqu’à nos vies même.

    Devant moi, Obéron s’arrêta. Nous étions arrivés dans une sorte petite cour à ciel ouvert, entourée de colonnades. Au centre, un bassin avait été creusé à même la roche, assez large et assez profond pour permettre à plusieurs personnes de s’y plonger en même temps. Néanmoins, il ne devait pas servir bien souvent, car l’eau qui s’y trouvait avait un aspect trouble plutôt singulier. De plus, elle était parcourue de frémissements, alors qu’il n’y avait pas le moindre souffle d’air dans le patio. Tout autour du bassin, des symboles avaient été gravés. Je me sentais inexplicablement mal à l’aise, comme si il y avait quelque chose d’autre que je ne savais pas à propos de cet endroit, quelque chose d’important…

    Toujours sans me prêter la moindre attention, mon compagnon s’avança vers le bassin, et se mit à fredonner une étrange mélopée, dans une langue que je n’avais jamais entendue auparavant. Un à un, les symboles gravés dans la pierre s’illuminèrent et se mirent à pulser, comme s’ils réagissaient au chant qui s’élevait dans l'air. « Qu’est-ce-que… » - murmurais-je, mais je ne terminais pas ma phrase, trop fascinée que j’étais par le spectacle. L’eau de la cuve s’était soudainement mis à s’agiter, comme mue par une force inconnue, et bouillonnait désormais avec violence. Obéron cessa un instant de d’entonner sa mélodie, et se tourna vers moi.

    « Approche, et entre là-dedans. » - m’ordonna-t-il de son habituel air intraitable. Cette fois, j’explosais.

    « Pas question ! , m’exclamais-je. N’espères pas me voir t’obéir sans discuter comme si j’étais l’un de tes laquais, je ne suis pas à tes ordres ! Et j’exige des explications ! Où sommes-nous, à la fin ? Pourquoi m’a t’on emmenée ici ? Et d’abord, qu’est-ce-que…

    - Ha, soupira Obéron avec un air ennuyé, j’avais oublié combien tu pouvais être pénible

    - Que… quoi ?

    - Disons que « je ne vous demande pas votre avis, signora » . Voilà, j’y ai mis les formes, cela te convient-il davantage ? »

    Je levais la main pour le frapper, furieuse devant tant d’insolence, mais il fut plus rapide et la saisi au vol, m’attirant au passage contre lui.

    « Allons allons, susurra-t-il à mon oreille d’une voix moqueuse, ce n’est pas très élégant pour une femme de se montrer aussi impulsive… et guère prudent de surcroît. » - acheva-t-il avec un sourire ironique. Puis il me poussa dans le bassin.

    Le choc brutal de l’eau bouillante contre ma peau me coupa net la respiration. Je coulais à pic, le corps transpercé d’un millier d’aiguilles chauffées à blancs. La douleur était atroce, innommable, et je poussais un cri, rendu muet par l’élément liquide qui m’entourait. Avec horreur, je sentis cette eau brûlante s’infiltrer dans ma gorge, dans mes poumons… J’étais en train de me noyer… Battant frénétiquement des bras et des jambes malgré la douleur qui me pénétrait de part en part, je réussis à remonter et crevait la surface. Je n’étais plus qu’une plaie vive, une masse de souffrance, une créature blessée et pitoyable. J’essayais vainement de m’extirper du bassin, mais Obéron, qui avait recommencé ses incantations, m’y repoussa et je bus une nouvelle fois la tasse. Paniquée à l’idée de couler à nouveau, je mis quelques secondes avant de m’apercevoir que je n’avais plus aussi mal. Non pas que je me sois habituée à la douleur, non, mais elle… refluait d’elle-même.

    Puis elle disparut, et avec elle le bouillonnement infernal de l’onde. Je barbotais faiblement à la surface, épuisée, crachant et toussant comme la miraculée que j’étais, ne cherchant même plus à comprendre ce qui m’étais arrivé. Des mains inconnues s’emparèrent de moi et me hissèrent au sol, où je m’écroulais. Je percevais la réalité de plus en plus difficilement, comme à travers un brouillard opaque. Les dernières choses que je perçus avant de sombrer dans les ténèbres salvatrices de l’inconscience furent le visage d’Obéron, penché au-dessus de moi, et sa voix :
    « Bravo, tu es maintenant l’une des nôtres… On oublie tout et on s’embrasse ? »



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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeMer 8 Avr - 22:17


    03. New Obscurantis Order



    Los Angeles, 23 avril 2009.

    « Le Dragon’s Day ? Ici, à Chinatown, tout le monde connaît ce magasin d’antiquités. Avant, il appartenait au vieux Zhang Fei, mais quand il a pris sa retraite, c’est une étrangère qui l’a racheté - la boutique et tout son contenu. Une italienne, Béate Da Corello. En temps normal, on ne l’aurait pas acceptée, et elle aurait été reconduite par les Triades qui règnent ici en maîtres… mais voilà, les anciens du quartier s’y sont opposés. Parce que Béate n’est pas une femme comme les autres. Elle a des pouvoirs, elle sait. Certains disent même qu’elle n’est pas humaine, qu’elle serait une déesse descendue sur terre, ou une envoyée des mondes du dessous. On ne sait pas trop. Alors comme on ne sait pas, on l’évite. Et puis des fois, on va la voir, pour savoir nous aussi. Même les Triades lui rendent parfois visite, mais pas pour connaître leur avenir. Elle leur sert d’indic’. Il paraît qu’elle est très forte. Et puis il y a aussi son travail d’antiquaire : Béate dit qu’il ne faut pas se fier aux apparences, que les objets se son magasin sont uniques et détiennent tous des secrets. Il y en a même certains qu’elle refuse de vendre, sous prétexte qu’ils n’ont qu’un seul véritable propriétaire et qu’elle en est juste la gardienne. Ca non plus, on sait pas si c’est vrai. Mais on pose pas de questions, on hoche la tête et on fait comme si. »

    Voilà ce qu’aurait dit un habitant de Chinatown si on l’avait interrogé sur le Dragon’s Day et sur sa propriétaire. Depuis quinze ans que Béate vit dans le quartier, c’est toujours les mêmes réactions de crainte et de curiosité qu’elle lit dans les regards des gens qu’elle croise. A vrai dire, l’opinion des autres l’indiffère profondément, mais c’est toujours amusant à observer.
    Il est 7h30 du matin, et le Dragon’s Day n’est pas encore ouvert. Assise à la caisse du magasin, au fond de la salle, Béate écrit. Enfin au bout de quelques minutes, elle pose son stylo, et relit attentivement sa lettre. Elle était courte, mais cela suffirait :

    Spoiler:

    Satisfaite, l’italienne plia la feuille et la mit dans une enveloppe. Puis elle jeta un regard circulaire à la salle, semblant chercher quelque chose, mais échoua cependant à en juger le grognement qu’elle poussa. De fait, le magasin était très sombre, et on y voyait très mal : situé dans une petite rue et encadré de bâtiments plus hauts que lui, le Dragon’s Day ne comportait pour toute fenêtre que la vitrine de la devanture, et le nombre impressionnant d’objets de toutes tailles entassés dans la pièce empêchait encore la lumière d’entrer. Quant à l’éclairage tamisé qu’affectionnait Béate ou l’atmosphère embrumée de vapeurs d’encens de la boutique, ce n’étaient pas eux qui allaient arranger les choses…

    Béate - Solemn ! Viens par ici ! - appela la démone en désespoir de cause, en claquant dans ses mains. Maldito gatto… Mais où était-il donc passé ?! Jamais là quand on avait besoin de lui…

    Comme pour contredire ses pensées, un léger bruit retentit à sa droite, et la silhouette élégante d’un chat noir sortit de derrière un rideau.

    Béate - Ah, te voilà toi ! Où est-ce que tu étais ?

    Pour toute réponse, l’animal poussa un léger miaulement et commença à faire sa toilette.

    Béate - Mouais… A vrai dire, je ne veux pas savoir. Je ne t’ai pas appelé pour ça ; j’ai besoin de toi. Une pause. Comment ça, « comme d’habitude » ?! - s’exclama Béate d’un air faussement outré. Elle se saisit de la lettre, et la tendit au chat. Tiens, va me poster ça, lui dit-elle. Pas de « mais » qui tienne, Solemn, ça ne peut pas attendre ; elle doit arriver en France le plus vite possible. C’est important, insista l’italienne d’une voix douce.

    Le chat renifla un instant l’enveloppe, puis miaula à nouveau.

    Béate - Tu veux y aller comme ça ?! Mais… Elle se tut. Bon, très bien, fait comme tu veux, dit-elle finalement, et elle accrocha l’enveloppe au cou de l’animal.

    Solemn remua brièvement la queue, puis franchit de nouveau le rideau. Béate soupira. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ne se fasse pas écraser en allant poster cette lettre…

    Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Interlude10wp7

    Cela faisait maintenant très exactement quatre-cent soixante-seize années que Béate Da Corello, noble dame Vénitienne née Sandretti, était devenue une démone. Revenue à elle près d’une semaine après son « baptême démoniaque » , elle avait été bien forcée d’accepter sa nouvelle condition… et, fidèle à elle-même , elle avait refusé de demeurer à Pandémonium, la capitale démoniaque, auprès d’Obéron et de ses pairs démons. Toute sa vie elle s’était battue pour rester seule maîtresse de son destin, et elle avait bien l’intention de le demeurer durant l’éternité qu’elle avait devant elle !

    La fière Italienne était donc retournée habiter sur Terre, seul endroit où elle se sentait véritablement chez elle. Et même si Venise lui était interdite, il restait tant d’endroits à voir, à découvrir ! Pendant de longues années, Béate ne cessa de voyager, accumulant souvenirs, expériences et rencontres. Les pouvoirs qu’elle s’était découvert attiraient certes l’attention, mais ils lui accordaient aussi un certain prestige là où elle s’établissait. Et puis, ils avaient leur utilité : c’était en partie grâce à eux que la démone avait pu faire certaines de ses plus belles rencontres - Thomas Figerald, anglais irascible au destin exceptionnel dont elle avait su gagner l’amitié ; Edna Ragetti, pauvre succube d’origine romaine qu’elle avait arraché à une vie de servitude et de misère à Pandémonium ; et Solemn, le malicieux chat-démon, ancien serviteur d’Obéron et soutien précieux depuis cette nuit d’octobre 1723 où il s’était présenté à sa porte, couvert de blessures…

    Cela se passait à Vienne, capitale de l’Autriche, de la valse et du chocolat du même nom. Lorsqu’il s’était écroulé devant chez elle, il était dans un état critique : couverts de bleus, la pommette éclatée et une épaule démise, il venait d’être passé à tabac par ses semblables - des démons de basse classe qui avaient attendus qu’Obéron le délivre de sa protection pour s’attaquer à lui. Béate l’avait donc recueilli et soigné, attendant patiemment qu’il se rétablisse, sans rien demander en échange. Et afin de la remercier et rembourser sa dette, le démon-chat avait décidé de rester à ses côtés - même si Béate soupçonnait parfois que c’était uniquement parce qu’il n’avait pas d’endroits où aller.



    • Profil psychologique et physique

    • Caractère :: Ceux qui rencontrent Béate pour la première fois gardent généralement d’elle l’image d’une femme avenante et polie, calme et sereine en toute circonstance. Pourtant, ceux qui la connaissent un tant soit peu savent qu’il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg. Car si la signora Da Corello est effectivement quelqu’un d’assez réfléchi et posé, réputé pour sa discrétion, elle n’en reste pas moins une italienne au plus profond de ses tripes. Le feu sous la glace. Très sociable, la belle a le don de mettre facilement en confiance par ses sourires, son attitude chaleureuse et sa douceur. Fine et intelligente, elle possède au plus haut degré ce qu’on pourrait appeler de « l’intuition féminine » , qui lui permet de deviner - généralement à coup sûr - l’état d’esprit de ses interlocuteurs. Par certains côtés, on peut dire que Béate est dotée d’un tempérament très entier. Déterminée, voire même obstinée ou têtue, elle sait ce qu’elle veut et se donne les moyens de l’obtenir. Ne manquant ni d’assurance ni de diplomatie, elle semble toujours à l’aise, quelle que soit la situation. Mais bien sûr, il y a des exceptions, et la démone peut se montrer tour à tour autoritaire, colérique, acerbe voire même franchement odieuse dans ses mauvais jours. Très secrète quant à son passé, elle entretient volontairement une aura de mystère autour d’elle - on peut même dire qu’elle y prend goût. Volontiers moqueuse, Béate est une personne fière, extrêmement sûre d’elle et de ses capacités - jusqu’à l’orgueil même. Malgré cela, elle n’agit quasiment jamais à la légère, et se conduit toujours avec prudence. Après tout, n’est-elle pas la mieux placée pour connaître la portée d’une action sur le futur ?

    • Apparence physique :: Italienne jusqu’au bout des ongles, Béate est une femme qu’on qualifierait volontiers de séduisante et voluptueuse. Elle aime la douceur de vivre, la dolce vita comme on dit dans sa langue, et cela se sent. Plutôt grande, elle n’est pas à proprement parler mince mais reste néanmoins extrêmement féminine, avec son corps aux formes généreuses, tout en courbes et en rondeurs. Son visage bien proportionné ressemble à celui d’une Madone : d’un ovale parfait, avec un nez droit, des pommettes hautes et des lèvres pleines et sensuelles, il dégage au naturel une espèce de douceur rassurante. La belle vénitienne possède un teint légèrement hâlé, qui fait ressortir ses yeux noisette. Ses cheveux, très longs et d’un beau brun chocolat, descendent en cascade bouclée jusqu’au bas de son dos. Dans sa façon d’être et d’agir, Béate dégage une sorte d’aura mystérieuse et envoûtante, qui intrigue et fascine. Femme gracieuse et élégante, pleine d’allure et de charme(s), elle est belle et elle le sait. Côté vêtements, elle a une préférence pour les robes longues et pour tout ce qui lui rappelle sa Venise natale en général, quitte à passer pour une originale excentrique quand elle sort dans la rue. Dernier détail : hors de sa boutique, la démone porte tout le temps des gants et ce quelle que soit la saison, afin de se protéger de son pouvoir.



    • Relations

    Le Forgeron { Anthony Hopkins } - Comment la belle italienne appris l'existence du Forgeron, on ne le saura sans doute jamais. Quoiqu'il en soit, Béate fut l'une de ses clientes et peut-être la seule avec qui il garda contact une fois son travail achevé - sans doute car, contrairement à bien d'autres, elle ne l'avait pas traité avec arrogance et mépris. On peut même dire qu'elle est sa seule amie à ce jour, et c'est à sa demande que le Forgeron a quitté sa retraite pour Los Angeles.

    Solemn { Chace Crawford } - Cela fait plusieurs décennies que les deux se connaissent. Leur goût mutuel pour le calme de la vie terrestre les a finalement rapprochés, au point qu'aujourd'hui, Solemn vit chez la belle antiquaire à Chinatown. Et même si dans les termes il paie son gîte et son couvert en travaillant pour Béate, il s'agit plus de "services rendus" que d'une véritable obligation.

    Edna Ragetti { Adriana Lima } - Parmi la foule de démons à la condition peu enviable de Pandémonium, c'est sur Edna que l'attention de Béate s'est portée - probablement car, comme elle, elle est italienne... La noble vénitienne a donc libéré la jeune romaine de sa servitude, et l'a emmenée avec elle sur Terre. Depuis, Edna se considère toujours comme redevable de Béate et est prête à tout pour lui rendre service.

    Skye J. L. Figerald { Michelle Trachtenberg } - C'est tout à fait par hasard que Béate à découvert l'existence de la famille Figerald, dont l'ancêtre lointain n'est autre que son ami le Forgeron. Depuis, la belle antiquaire s'est tout particulièrement intéressée à la jeune Skye, et a chargé en secret Solemn de la surveiller. Au fond, elle ressent une certaine affection pour cette gamine innocente, dont elle sait qu'elle fera bientôt basculer sa vie...


    • Hors RP

    • Âge hors-RP :: 18 ans.
    • Joueur ou joueuse ? :: Joueuse.
    • Depuis combien de temps faites-vous du RP ? :: 2 ans.
    • Comment avez vous connu le forum ? :: Vous me donnez combien pour que je le dise ? Razz
    • Suggestions pour le forum :: Aucune.
    • Autres commentaires :: Non.
    • Personnalité de l’avatar :: Monica Bellucci.
    • Code du règlement ::
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Rhaziel

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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeJeu 21 Mai - 17:13

Ouais te voilà enfin !!!! top! ange top!

Très jolie fiche, rien à redire, tu es donc validée chère Vénitienne Very Happy

Bienvenue à toi Very Happy :ga: Very Happy
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Béate Da Corello
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Béate Da Corello


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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeJeu 21 Mai - 17:25

    Grouh, la consécration est enfin arrivée... muahaha... <3

    Très heureuse de pouvoir maintenant poster avec vous ! Very Happy
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Jeremy Hawkins

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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeJeu 21 Mai - 20:32

Bienvenue ^^
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Eden
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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeJeu 21 Mai - 21:28

    Oh, bonjour moi-même, comment vais-je aujourd'hui ? Je me souhaite la bienvenue sur la maaaaagnifique forum que j'ai moi-même crée xD
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Erin Cooper

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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeJeu 21 Mai - 21:44

(Re)bienvenue !

Maintenant que l'Oracle est là... moi je veux Neo et Morpheus Razz
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Eden
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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeJeu 21 Mai - 22:14

    Chiche ! What a Face
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Fenrir

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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeVen 22 Mai - 18:17

Eden a écrit:
Oh, bonjour moi-même, comment vais-je aujourd'hui ? Je me souhaite la bienvenue sur la maaaaagnifique forum que j'ai moi-même crée xD


Tout a fait Eden... La magnifique forum... (mouhahahahaaaaaaaaaaaaaaaa)


Welcome welcome !!!
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Rhaziel

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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitimeLun 25 Mai - 21:14

Bon sur ce, je locke le sujet Smile
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MessageSujet: Re: Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire   Béate Da Corello ۞ Glorificus - Démone antiquaire Icon_minitime

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